Loading...

Aujourd'hui...

...les normes sanitaires sont telles que beaucoup d’industriels ne savent pas comment les respecter et faire évoluer leur outil de production.

Quelles que soient les techniques de soudage (manuel, automatique et robotique) et quelles que soient les contraintes industrielles, ENGMAR est à même de proposer une solution d'aspiration des fumées de soudage sur-mesure et « clés en mains », pour concilier enfin performance de l’outil de production et protection des hommes au travail.

Les effet des fumées du soudage sur la santé

Les effets des fumées sur la santé

Les fumées émises par les différents procédés de soudage, coupage ainsi que les techniques connexes peuvent être nocives. C'est pourquoi les fumées de soudage doivent être aspirées. Les dangers varient en fonction de la composition du mélange de gaz et de poussières mais dépendent aussi de leur concentration et de la durée d’exposition.

Les fumées et les gaz peuvent provoquer des pathologies aiguës (effets toxiques, irritants, allergisants) et chroniques (infections pulmonaires provoquées par les poussières).

Risques aigus (exposition brève) :

  • Irritation des yeux et des voies respiratoires, liée à la présence de métaux ou des gaz irritants (ex : dioxyde d'azote, ozone, acide chlorhydrique ou fluorhydrique).

  • Œdème pulmonaire pour des concentrations élevées de gaz ou de particules irritantes.

  • Asphyxie ou intoxication causée par des gaz tels que l'acétylène, l'argon, l’oxyde de carbone, le gaz carbonique, l'azote, l'hélium ou l'hydrogène, notamment lors du soudage en milieu confiné.

  • Fièvre des fondeurs causée par l'inhalation d'oxydes de certains métaux (zinc, cuivre, magnésium…). Les symptômes les plus fréquemment observés sont : fièvre, mal de gorge, douleurs musculaires, transpiration, nausées et vomissements.

Risques chroniques (exposition prolongée) :

  • Bronchite chronique, maladie la plus fréquemment rencontrée chez les soudeurs.

  • Rhinite causée par une inflammation nasale chronique.

  • Pneumoconiose révélée par la présence d’opacités sur les radiographies pulmonaires. La plus connue est la sidérose qui consiste en des dépôts d'oxydes de fer dans les poumons, en l'absence de fibrose.

  • Atteinte du système nerveux ou du système digestif qui résulte de l'inhalation des oxydes de plomb ou de manganèse ou des effets pulmonaires et rénaux liés à l'oxyde de cadmium.

  • Lésions de la peau ou des muqueuses causées par contact avec certains composants des fumées de soudage, tels que le trioxyde de chrome ou des composés constituant l’enrobage des baguettes (colophane).

  • Diminution de l'odorat (ou hyposmie).

Pour plus d'information:

INRS: "Les fumées de soudage et des techniques connexes"

INRS: "Guide pratique de ventilation"

INRS: "Principes généraux de ventilation"

ou contactez votre CARSAT.

La réglementation française

L’aération et l’assainissement des locaux de travail font l’objet des textes suivants extraits du Code du travail : articles R.4212-1 à 7, R.4222-1 à 22, R.4722-1 et 2 et R.4724-2 et 3.

Les locaux dans lesquels sont exercés des travaux de soudage, de coupage, etc. sont des « locaux à pollution spécifique ». Ici, les fumées de soudage doivent être captées « au fur et à mesure de leur production, au plus près de leur source d’émission et aussi efficacement que possible, notamment en tenant compte de la nature, des caractéristiques et du débit des polluants de l’air ainsi que des mouvements de l’air » (art. R.4422-12, Code du travail).

Pour plus d'information :

INRS: "Les fumées de soudage et des techniques connexes"

INRS: "Guide pratique de ventilation"

INRS: "Principes généraux de ventilation"

INRS: "Torche aspirante MIG/MAG: un nouveau référentiel pour améliorer leur efficacité"

L'article R4222-10 du Code du travail stipule pour l'aspiration des fumées de soudage : « Dans les locaux à pollution spécifique, les concentrations moyennes en poussières totales et alvéolaires de l'atmosphère inhalée par un travailleur, évaluées sur une période de huit heures, ne doivent pas dépasser respectivement 10 et 5 milligrammes par mètre cube d'air. »
L’arrêté du 8 octobre 1978 du ministère du Travail vise le contrôle périodique des installations d’aération et d’assainissement.

Pour plus d'information :

http://www.legifrance.gouv.fr

http://www.inrs.fr

Une obligation d'assurer la sécurité et de protéger la santé physique et mentale des travailleurs est mise à la charge de l'employeur par les articles L. 4121-1 et L. 4121-2 du code du travail. Le devoir de l'employeur est de prendre toutes les mesures adaptées, qu'elles figurent ou non dans le code du travail, au regard des risques identifiés en lien avec les activités ou opérations confiées à l'entreprise.

Pour plus d'information :

http://www.legifrance.gouv.fr

http://www.inrs.fr

Le recyclage de l’air extrait et filtré est soumis à des contraintes importantes pour l’employeur qui souhaite le mettre en place.
Dans certains cas, comme celui des fumées de soudage, le recyclage est interdit. Ici, les gaz émis sont dangereux pour la santé et sont difficilement voire non filtrables.

Pour une entreprise qui ne souhaite pas évacuer l’air extrait et filtré à l’extérieur de ses locaux, différents exigences s’imposent :

  • Existence d’un système de surveillance permettant de déceler les défauts du dispositif d’épuration (R. 4222-16).
  • En complément du contrôle périodique annuel, il doit être effectué tous les 6 mois minimum (arrêté du 8 octobre 1987) :
    • le contrôle de la concentration en poussières sans effet spécifique ou en autres polluants dans les gaines de recyclage ou à leur sortie dans un écoulement canalisé ;
    • le contrôle de tous les systèmes de surveillance mis en œuvre.
  • Sauf cas particulier des locaux à empoussièrement contrôlé, l’arrêt du recyclage hors période de chauffage ou de climatisation est impératif. Le recyclage n’est donc pas autorisé en période « tempérée » (note technique du 5 novembre 1990 du Ministère du Travail relative à l’aération et l’assainissement des ambiances de travail).

Pour les fumées de soudage, la recommandation R 443 s’impose aux établissements de la métallurgie (CTN A). Cette recommandation mentionne le guide INRS ED 668 qui interdit le recyclage de l’air après épuration.
De par cette recommandation et l’article L 422-4 du code de la Sécurité Sociale, les Carsat peuvent demander à l’employeur toutes mesures justifiées de prévention et ainsi lui exiger de rejeter les fumées de soudage captées à l’extérieur des locaux.

Pour plus d'information :

Exigences liées au recyclage de l'air

La réglementation canadienne

Des procédures pratiques de contrôle des fumées et des gaz de soudage sont indiquées dans la norme W117.2 de l'Association canadienne de normalisation (CSA). Ces procédures comprennent notamment l'installation d'équipement de ventilation et d'aspiration des fumées de soudage.

L'alinéa 10.19 (1)a) du Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail (RCSST) stipule que l'employé doit être protégé de l'exposition à un agent chimique de l'air dont la concentration est supérieure à la valeur adoptée par l'ACGIH pour cet agent chimique dans sa publication intitulée Threshold Limit Values and Biological Exposure Indices (valeurs limites d'exposition (TLV®) et indices biologiques d'exposition (BEI®)), de l'American Conference of Industrial Hygienists (ACGIH). Cette publication est citée dans le Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail, promulgué en vertu de la Partie II du Code canadien du travail.

Lorsque les concentrations pour certains agents chimiques sont supérieures aux valeurs limites d'exposition, ou lorsque la santé de l'employée fait l'objet d'un risque, l'employeur doit réduire l'exposition.

Selon l'article 19.5 de la Partie XIX du RCSST, l'employeur, afin de prévenir les risques qui ont été recensés et évalués, doit prendre des mesures de prévention consistant, premièrement, à éliminer le risque, puis à le réduire et, enfin, à fournir un équipement de protection personnelle. Dans le cadre des mesures préventives, l'employeur doit également élaborer et mettre en œuvre un programme d'entretien préventif.

Pour plus d'information :

Code canadien du travail

Guide des risques pour la santé et des mesures de contrôle des risques liés aux procédés de soudage et aux procédés connexes

Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail (cchst)

L'Association sectorielle paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur de la fabrication de produits en métal, de la fabrication de produits électriques et des industries de l'habillement (ASPHME) : "Guide de prévention soudage-coupage"

Les moyens de prévention

Les fumées de soudage doivent être aspirées au plus près de leur source d’émission en privilégiant, selon les procédés mis en œuvre et la configuration des pièces, les dispositifs d'aspiration classés par ordre préférentiel :

  • Torche aspirante MIG/MAG : l’aspiration des fumées de soudage est ici directement intégrée à l’outil de travail

  • Gabarits aspirants : pour assurer une bonne efficacité, la distance entre points de captage et points d’émissions doit être inférieure à 10 cm.

  • Capteurs laminaires : pour le travail sur poste fixe.

  • Tables aspirantes pour les procédés de soudage, coupage et meulage pour poste fixe et petites pièces.

  • Cabine de soudage avec extraction par le haut ou l’arrière. Les hottes aspirantes sont réservées aux lignes automatisées de soudage sans opérateur.

  • Bras articulés pour le travail de pièces de petite taille à postes fixes. Leur efficacité dépend fortement du bon ajustement de leur position pour maintenir une distance maximale entre point d’émission et bras articulé de 20 cm.

En France, le rejet extérieur des émanations est obligatoire. Le recyclage n’est pas conseillé, car les fumées de soudage contiennent des gaz cancérogènes impossible à filtrer.

L'aspiration des fumées de soudage au poste de travail doit être complétée par un système de compensation d’air de la ventilation générale.

Pour une efficacité maximale, la zone d’aspiration des fumées de soudage doit être le plus encoffrée possible (écrans latéraux de chaque côté de la table). Elle doit tenir compte du stockage des pièces soudées qui continuent à émettre des fumées en cours de refroidissement.

Pour plus d'information :

http://www.travailler-mieux.gouv.fr

INRS: "Les fumées de soudage et des techniques connexes"

INRS: "Guide pratique de ventilation"

INRS: "Principes généraux de ventilation"

Les exigences des CARSAT (Ex CRAM)

(Caisse d'Assurance Retraite et de Santé Au Travail)

Afin de réduire l'exposition des salariés aux fumées de soudage et découpage, les CARSAT ont formulés des normes de prévention :

  1. Le captage au plus près de la source des émissions de fumées.

  2. Evacuation des fumées à l’extérieur, car la filtration est non valable sur les gaz miscibles à l’air contenus dans les fumées de soudage, y compris par filtre à charbon actif.

  3. La vitesse de transport en canalisation horizontale (réseau collecteur) doit être comprise entre 12 et 18m/s pour éviter les dépôts.

  4. Selon la solution de captage retenue, la CARSAT exige les vitesses suivantes :
  • Torches aspirantes : vitesse induite au point d'émission supérieure à 0,25 m/s avec une longueur de fil sorti égale à 20 mm.
  • Gabarits aspirants : Vitesses d’air homogènes de 0,5 m/s au point d’émission le plus éloigné. Pour le soudage TIG, la vitesse peut être diminuée à 0.3 m/s.
  • Tables aspirantes : Le débit doit être calculé et réparti pour assurer une vitesse d’air de 0,5 m/s dans la zone de soudage.
  • Bras aspirants : La vitesse de captage au point d’émission doit toujours être supérieure à 0,5 m/s. Le débit d’extraction éxigé en haute dépression est de 150 à 300 m3/h.

Selon les CARSAT (ex CRAM) et les différents intervenants, ces exigences concernant l'aspiration des fumées de soudage sont plus ou moins fermes. Des dérogations sont accordées dans certains cas.