Aujourd‘hui, environ 528 000 travailleurs en France sont exposés aux fumées de soudage, dont 60 000 personnes exercent le métier de soudeur. Cela représente environ à 2% de la population active.
Depuis 1987, des valeurs limites d’exposition (VLEP) ont été établies par le ministère du Travail, basées sur des études menées par l’ANSES* (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Ces VLEP définissent la concentration admissible de particules de fumées de soudage dans l’air sur une période de 8 heures, afin de protéger la santé des travailleurs.
Découvrez à travers cet article, la règlementation, la classification des fumées de soudage ainsi que la démarche pour préserver la santé des opérateurs.
- Réglementation et classification des Fumées de Soudage
- Règlementation des locaux à pollution spécifique : des valeurs limites d’exposition (VLEP ) à respecter => mettre schéma du catalogue où l’on voit la torche avec la distance L
Les ateliers de soudage sont soumis aux réglementations en vigueur pour les locaux à pollution spécifique. Ainsi, les VLEP en vigueur pour les ateliers de soudage sont actuellement de 4 mg/m3 pour les poussières totales et de 0,9 mg/m3 pour les poussières alvéolaires. Il est également important de connaître et de respecter d’autres VLEP spécifiques pour certains composants des fumées de soudage, tels que le chrome (VI), qui est classé comme cancérigène.
- Classification internationale des fumées de soudage
À l’échelle internationale, le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) a classé les fumées de soudage comme cancérigènes en 2017, les plaçant au même niveau de risque que les fumées de tabac ou l’amiante.
Bien que cette classification ne soit pas encore traduite dans une législation par l’Union Européenne, l’ANSES propose d’inscrire les fumées de soudage sur la liste des procédés cancérigènes dans la législation européenne, et par conséquent, française.
- Accompagnement et prévention des risques
Pour aider les entreprises à faire face à ces enjeux, l’INRS** (Institut National de Recherche et de Sécurité) mène des recherches visant à prévenir les risques professionnels. Les Caisses régionales de l’Assurance maladie (CARSAT et CRAMIF) offrent un soutien précieux aux entreprises en évaluant et en contrôlant les risques, ainsi qu’en conseillant sur les mesures techniques de prévention à mettre en place. Ces organismes peuvent également accorder des aides financières pour aider les entreprises à s’équiper de manière adéquate.