Website LogoWebsite Logo
FR
Contact

Les moyens de prévention contre les dangers des fumées de soudage

Les CARSAT et la législation recommandent aux entreprises de privilégier des techniques de substitution du soudage ou alors la modification du procédé pour réduire les émissions. Seulement, cela n’est pas toujours possible voire ne s’avère souvent pas suffisant. Pour une efficacité et une protection optimale des soudeurs, il est alors primordial d’aspirer les fumées de soudage au plus près de leur source d’émission. Cela permet d’éviter qu’elles n’atteignent les voies respiratoires.

L’utilisation de solutions dites de « haute dépression » [CL1] [CL2] comme une torche aspirante MIG/MAG ou TIG ou encore un capteur laminaire de proximité est alors indispensable. Ces dispositifs évitent au maximum le mélange des fumées de soudage à l’air ambiant respiré et protègent ainsi le soudeur mais aussi tous les opérateurs d’un même atelier.  

Pour protéger efficacement les travailleurs et éviter la remise en suspension des particules aspirées, il est également nécessaire d’ajouter des systèmes de traitement de l’air pollué. Ceux-ci permettent de filtrer les poussières extraites par les équipements aspirants avant le rejet de l’air filtré et assaini en extérieur ou – en cas de dérogation accepté par les Carsat – en intérieur.

Voici ainsi une liste d’extracteurs de fumées de soudage à privilégier selon vos besoins.

  1. Les équipement aspirants et leur efficacité  
  2. La torche de soudage aspirante

L’équipement aspirant le plus efficace est la torche de soudage aspirante, car elle permet de capter les fumées directement à la source, et ce quel que soit la pièce à souder et la position. Afin de garantir une qualité d’aspiration performante, la norme NF EN ISO 21904 ainsi que les CARSAT prescrivent les vitesses d’extraction à respecter dans la zone de captage tout au long de leur utilisation :

  • torches aspirantes MIG/MAG < 200 Ampères = vitesse induite ≥ 0,25 m/s
    • torches aspirantes MIG/MAG > 200 Ampères = vitesse induite ≥ 0,35 m/s
    • torches aspirantes TIG :  vitesse induite ≥ 0,35 m/s

Lors de l’achat de torches à souder aspirantes, il est primordial de faire attention à ce que celles-ci répondent à la norme DIN EN ISO 21904, afin de protéger les salariés de façon optimale et ainsi préserver leur santé.

  • Le capteur laminaire de proximité (haute dépression)

Les capteurs laminaires de proximité sont particulièrement efficaces du fait du flux aspirant qu’ils exercent à l’opposé des voies respiratoires des opérateurs. Ils permettent d’aspirer les fumées de soudage à la source et s’intègrent aisément dans l’environnement de travail. Les capteurs laminaires aspirent sur toute leur largeur et n’encombrent pas la zone de travail pour laisser une bonne visibilité à l’opérateur. Les capteurs laminaires s’avèrent utiles sur les postes équipés avec torches aspirantes employant différents procédés de soudage.

Les Carsat exigent une vitesse de captation d’au moins 0,3m/s pour les capteurs laminaires, afin de permettre une aspiration efficace.

  • Le bras aspirant

Le captage des fumées de soudage peut également être réalisé à l’aide de bras d’aspiration flexibles. Ces bras peuvent être positionnés librement et conservent la position réglée en porte-à-faux. Les systèmes permettent d’extraire les fumées de soudage jusqu’à une distance d’environ 300 à 400 mm lorsqu’ils sont correctement positionnés. Une indication claire sur le bras doit démontrer cette zone à l’opérateur.

Le dispositif d’aspiration doit être positionné de manière à éloigner les fumées de soudage de la zone de respiration de l’utilisateur. Il est essentiel que les bras d’aspiration soient faciles à manœuvrer, ce qui facilite leur utilisation et améliore considérablement l’acceptation par les soudeurs. Pour garantir une aspiration efficace, une vitesse minimale de 0,5 m/s doit être respectée dans la zone d’aspiration des fumées de soudage. Cela nécessite un ajustement régulier du dispositif au fur et à mesure de l’avancement du processus de soudage.

Chez ENGMAR, la protection des soudeurs et des opérateurs d’atelier est notre principale préoccupation. Nous préconisons l’ajout d’un capteur laminaire (basse dépression) au bras aspirant. La combinaison de ces deux équipements confère une plus grande efficacité. En effet, grâce à l’ajout de capteurs laminaires en bout de bras, le flux aspirant s’élargit, permettant ainsi de positionner les équipements un peu plus en retrait du point d’émission des fumées. Cela réduit les manipulations nécessaires du bras par l’opérateur, améliorant ainsi le confort et l’efficacité au travail.

  • Le dosseret d’aspiration (aussi appelé box laminaire ou mur aspirant)

Le box laminaire permet, grâce au cloisonnement de la zone de travail, d’éviter la dilution des particules nocives dans l’air ambiant. Grâce à leur dimensionnement et leur design, les dosserets aspirants permettant le captage des fumées de soudage depuis le fond d’un poste de travail. Les volets pivotants facilitent la manutention et le chargement des pièces et permettent le travail de pièces de grande envergure. Ces dosserets (murs aspirants ou box laminaires) peuvent être intégrés sur des tables de travail existants ou peuvent être livrés sur poteaux. Ils sont conçus avec une trappe de visite pour la récupération des poussières les plus lourdes qui ne parviennent pas jusqu’au filtre de la centrale aspirante. Cela permet de faciliter le nettoyage de l’équipement. Les murs aspirants doivent répondre aux vitesses de captage préconisées par l’INRS* et les CARSAT, définies à 0,5 m/s pour les fumées de soudage.

*Guide pratique de ventilation n°7 – ED668 – Juillet 2010)

  • La table d’aspiration

Les tables d’aspiration sont particulièrement adaptées lorsque différents processus d’usinage sont réalisés sur le même poste de travail. Sur ces tables, l’air pollué est aspiré vers le bas et, dans certains cas, également vers l’arrière. Une aspiration uniquement vers le bas est généralement suffisante pour les processus de découpe. En revanche, pour l’aspiration des fumées de soudage ascendantes générées par la chaleur, nous utilisons une aspiration à la fois vers le bas et vers l’arrière de la table. Cela permet de séparer efficacement les émissions de l’environnement.

Le débit d’air nécessaire dépend de la taille de la table aspirante. Il est essentiel de respecter une vitesse minimale de 0,5 m/s dans la zone de soudage pour garantir une efficacité optimale du captage. Cette configuration contribue non seulement à la sécurité des opérateurs, mais aussi à la qualité de l’air dans l’atelier.

  • La hotte d’aspiration

Ce type d’aspiration de substances dangereuses est typiquement utilisé pour l’aspiration sur les postes de soudage robotisés ou des machines automatiques. Les fumées de soudage pénètrent dans la zone de détection de la hotte aspirante industrielle sous l’effet de la montée thermique. Les hottes peuvent être équipées de rideaux à lamelles latéraux qui réduisent l’influence des courants parasites (par exemple, des flux d’air incontrôlés dans la pièce) et améliorent ainsi le captage des fumées. La taille et la forme de la hotte d’aspiration dépendent de la zone de travail concernée. Le débit d’air doit être calculé de manière que l’ensemble du flux thermique émanant du point de soudage soit capté.

  • L’aspiration dans la cabine ventilée

Les encoffrements sont principalement utilisés pour les robots de soudage afin de protéger les postes de travail environnants des émissions de fumées de soudage. Le captage s’effectue par des aspirations murales ou des bouches d’aspiration situées dans le plafond de l’enceinte. La quantité d’air à aspirer est déterminée par plusieurs facteurs, notamment le renouvellement d’air nécessaire, le temps d’attente avant l’ouverture de la cabine après la fin du cycle, et la vitesse d’écoulement sur les surfaces ouvertes. Cela permet d’éviter que les substances dangereuses ne s’échappent de l’enceinte.

Cependant, l’utilisation d’une cabine peut réduire l’accessibilité au poste de travail. Il est également crucial de prendre en compte le moyen de manutention utilisé lors de l’entrée et de la sortie des pièces.

De plus, nous avons la possibilité de gérer l’entrée d’air de manière efficace, y compris en la séparant complètement du bâtiment. Cela permet de réaliser des économies sur l’air chauffé, optimisant ainsi la consommation énergétique de l’atelier. 

  • Les systèmes de traitement de l’air pollué à privilégier

 ·        Le groupe aspirant

Ces extracteurs d’air industriels permettent de traiter et d’évacuer les fumées de soudure vers l’extérieur via la connexion d’une ou deux torches aspirantes et/ou capteurs laminaires de proximité. L’aspiration de ces fumées est optimale sur chaque poste équipé d’un groupe aspirant et permet de contribuer à une ambiance de travail plus saine.

De plus, nos différentes versions de groupes aspirants autonomes permettent une grande facilité d’implantation au sein des postes de travail conférant ainsi un rapport encombrement-efficacité particulièrement avantageux. Nos groupes d’aspiration dédiées au domaine de la soudure garantissent l’atteinte des vitesses induites exigées par les CARSAT.

  • Les centrales d’aspiration haute et basse dépression

Ces systèmes d’aspiration centralisé industriels permettent de filtrer l’air pollué extrait par les équipements d’aspiration précédemment mentionnés dans cet article. Composées de préchambre de décantation et/ou de filtres, elles permettent l’assainissement de l’air avant rejet extérieur (ou intérieur lorsqu’une dérogation par la CARSAT est possible). Ces systèmes peuvent être équipés de solutions anti-incendie et anti-explosion adaptées à vos besoins.

Les centrales d’aspiration industrielles peuvent être installées en extérieur ou intérieur et permettent le fonctionnement simultané de plusieurs équipements extracteurs d’air industriels (torche, capteur laminaire, bras aspirant…). Elles permettent un dimensionnement à la demande et en fonction du besoin recensé.

Une ventilation industrielle générale [GF4] peut être utilisée pour compléter les dispositifs de captage mentionnés précédemment. Elle joue un rôle crucial en réduisant la concentration de substances dangereuses qui n’ont pas été captées, protégeant ainsi les postes de travail voisins. L’aspiration de l’air se fait généralement à une hauteur de 4 à 6 mètres, tandis que de l’air frais est introduit au niveau du sol. Ce processus favorise la circulation de l’air, permettant ainsi de filtrer l’air de l’atelier plusieurs fois par heure. En intégrant cette ventilation générale, on améliore non seulement la qualité de l’air, mais on contribue également à un environnement de travail plus sûr et plus sain.

Il est possible d’adosser une centrale de traitement d’air (CTA) au système de ventilation industriel. L’air neuf du système de ventilation est d’abord porté à la température de confort à l’intérieur du bâtiment, tandis que l’air aspiré est rejeté à l’extérieur. Ce dernier, bien qu’il possède un niveau énergétique supérieur à celui de l’air extérieur introduit, est évacué pour maintenir une qualité d’air optimale. L’objectif principal de la centrale de traitement de l’air est de transférer la chaleur de l’air extrait vers l’air neuf. Ce processus permet non seulement d’améliorer le confort thermique, mais aussi de réaliser des économies significatives sur le budget de chauffage de l’air de ventilation.

En optimisant ce transfert de chaleur, on réduit la consommation d’énergie nécessaire pour chauffer l’air neuf, ce qui contribue à une gestion énergétique plus efficace et durable. Ce système de récupération de chaleur est essentiel pour maximiser l’efficacité énergétique des bâtiments modernes, tout en garantissant un environnement intérieur agréable. 

  • Choisir la solution d’aspiration qui conviendra à vos besoins

Pour garantir la sécurité et la santé de vos employés, il est essentiel de choisir les bons équipements aspirants. Nos technico-commerciaux experts en soudage et extraction industrielle interviennent dans vos ateliers de production afin d’échanger avec vos équipes et effectuer un audit.